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Un manager au coeur de l'entreprise - Frédéric Fougerat / Studyrama
2 novembre 2017

BONNES FEUILLES

Avant-propos

 

(Page 9)

 

Le besoin de m’exprimer et de partager est tout aussi fort que ma passion d’observer les gens dans la rue ou le métro, mes pairs comme mes collaborateurs dans l’entreprise.

Observer les comportements, les attitudes, les réactions, les stratégies d’influence personnelles et collectives, les énergies, les forces et les faiblesses, l’engagement et la motivation, la sévérité, la sérénité, la dureté, les calculs, la hauteur, les mesquineries ou la médiocrité des uns et des autres sont autant d’images, de mots et de mouvements qui m’inspirent, me nourrissent, alimentent mes convictions ou mes doutes, précisent mes observations, renforcent mes intuitions et enrichissent mon expérience.

Communiquer, c’est partager du contenu et des émotions. En tant que communicant, j’ai assurément une passion pour les émotions à susciter, recevoir ou partager ; j’ai aussi le goût des autres, de leurs attitudes, de leurs regards, de leur parole, de leur façon d’être et de paraître. J’aime écouter les paroles et les silences, entendre ce qui n’est pas dit, être disponible et attentif aux besoins de se confier, de partager… toujours partager.

 

 

Préface de Philippe Salle, président du groupe Foncia

(Page 11)

La réussite ne peut pas être un one-man-show. Elle est toujours collective. 

  

 

Je dis bonjour, suis-je normal ?

(Page 77)

Rencontres de collaborateurs dans l'ascenseur, tournée des bureaux de mon service, premiers mails... Ma première action de la journée consiste généralement à saluer les personnes rencontrées. Mais, cela semble parfois surprendre. Je dis bonjour, suis-je normal ? 

La civilité ou le savoir-vivre désigne un ensemble de règles de vie en communauté telles que le respect d'autrui, la politesse ou la courtoisie. La première des civilités dans l'environnement professionnel, par exemple, serait donc de dire bonjour en croisant un collègue ou un collaborateur, ou en rédigeant un premier mail. C’est naturellement ce à quoi je m’emploie au quotidien. Pourtant, les réactions peuvent parfois être inattendues, mêlées d’étonnement et de surprise, parfois d’interrogations, comme si la politesse n’était plus une évidence dans les relations humaines, notamment en collectivité, ou si tout acte gratuit pouvait paraitre suspect et cacher une intention inavouable.

 

Comment bien manager par la terreur ?

(page 117)

Cette description du manager sans charisme ni générosité, reflète la réalité de personnes perturbées et perturbantes, de responsables non formés au management, d'individus sans élégance ni scrupules.

Le manager de la terreur est généralement un faible. Il manque d'assurance. Il a peur des autres, de l'initiative, de la créativité, du changement. Toute expertise, qu'il devrait appeler de ses vœux pour compléter la sienne, est rejetée pour ne pas lui faire ombrage. Seule son image compte, son prestige et sa gloire. Mieux vaut, pour lui, faire illusion qu'avouer une faiblesse. Paranoïaque en puissance, il n'accorde pas sa confiance et ne sait pas déléguer. Il s'attache aux détails, aux petits fonctionnements, au court terme, au lieu de se consacrer avec vision à la stratégie et au pilotage de ses équipes. La dévalorisation psychologique est son arme consciente ou inconsciente. Malgré cela, trop souvent, ses résultats, ou plutôt ceux de son équipe, lui permettent de durer, toute en flirtant avec l'intolérable au plus grand mépris de l'humain et de son entreprise.

 

Etre une femme n'est pas une option !

(Page 89)

Le simple refus, par une femme, de féminiser sa fonction professionnelle ne participe-t-il pas directement à renforcer le sexisme dans une société culturellement machiste, qui n’évoluera jamais sans le concours des premières intéressées ? Les femmes sont-elles responsables, complices ou victimes du traitement qui leur est réservé ?

Il est encore fréquent de voir des femmes se faire appeler « Madame le directeur », pour ne citer qu’un exemple.Certaines expliquent même, avec le plus grand sérieux, qu’elles n’aiment pas les fonctions au féminin, supposées les priver d’une part d’autorité ou de prestige. Dans le même temps, d’autres luttent pour imposer le respect de la féminisation de leur titre : « Madame la présidente » et non « Madame le président ». La situation paraît parfois tellement compliquée que certaines entreprises proposent aux femmes de choisir le genre de leur fonction, comme si être une femme était une option. A l’inverse, personne n’aurait l’idée de laisser un homme choisir le genre de son titre : « monsieur la vice-présidente » ou « le vice-président » ? Chacun et chacune trouverait évidemment la suggestion ridicule.

 

Faut-il parler franglais pour paraître plus business ?

(Page 72)

 

Peu importe la taille de l’entreprise, le service concerné ou les sujets à l’ordre du jour. Aujourd’hui, il est de plus en plus difficile de ne pas être enseveli sous une avalanche de termes anglais dans un échange professionnel. 

Nous utilisons quotidiennement sans même nous en rendre compte des mots comme deadlinebenchmarkhomepagetoolkitbrainstorm…Pourtant, la plupart possède un ou plusieurs équivalents dans la langue française. L’abus de franglais dissimule-t-il un manque de fond ? S’agit-il d’une simple posture, plutôt ridicule ? Peut-il constituer un handicap social, par manque d’empathie ou par mépris envers ses interlocuteurs ?

 

« J’ai checké : il y a un meeting en confcall, plug-toi pour les incentiver sur les KPI, ça aidera la team à être awardée ! ». Si cette phrase n’est pas une citation directe, elle n’est pas non plus une exagération grossière. Elle illustre simplement le ridicule d’une situation que chacun(e) rencontre à longueur de journée : des francophones qui inondent leurs phrases d’expressions anglophones.

 

Mon patron est génial, je le garde ! 

(Page 60)

Rien n’est plus difficile pour un manager que de recruter et de constituer une équipe de collaborateurs. Quant à savoir choisir son patron, c’est une question qui se pose rarement, et qui pourtant n’est pas plus simple. Alors si votre patron est brillant, pourquoi ne pas le suivre quand il bouge ? Si votre patron est génial, pourquoi, tout simplement, ne pas le garder ?

La caricature est ancienne, souvent dépassée, mais toujours bien ancrée dans l’inconscient collectif, parfois aussi entretenue par ceux qui pourraient en tirer un avantage politique ou commercial… Elle tient en cinq mots : "« Mon patron est un con !»

Si vous n’avez jamais prononcé cette phrase, vous l’avez sûrement déjà entendue. C’est un fait : l’image du patron est rarement positive dans les représentations publiques. Le patron est tout ou trop puissant, il est dur et intraitable, il joue généralement le rôle du méchant...

Comme on ne parle que des dizaines de trains qui arrivent en retard et jamais des dizaines de milliers qui arrivent à l’heure, on parle toujours des mauvais patrons (l’employé, lui, serait d’ailleurs toujours formidable !).

 

Conclusion

(Page 215)

Etre manager, c’est peut-être comme être parent. Nous ne sommes pas tous programmés pour l’être ; nous n’y sommes jamais suffisamment préparés ; nous devons faire face aux circonstances, aux réalités de la vie ; Nous devons donc nous y adapter et faire de notre mieux. 

L’observation et l’écoute sont probablement les meilleurs moyens de s’ouvrir et de découvrir, de comprendre les situations, et les relations humaines dans leur diversité et leur complexité. Au minimum de tenter d’analyser ce qui fonctionne et ce qui assurément ne fonctionne pas.

Plus simplement, le bon sens est souvent le meilleur des conseillers, avec l’expérience.

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Un manager au coeur de l'entreprise - Frédéric Fougerat / Studyrama
  • Dossier de presse du livre "Un manager au coeur de l'entreprise" - Auteur Frédéric Fougerat, directeur de la communication du groupe Elior. Préface de Philippe Salle, président du groupe Foncia. Editions Studyrama - Sortie le 15 décembre 2017.
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